vendredi 9 décembre 2011

Entre Cultures, Bois et Pépinières





Le Plessis-Grammoire


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Plessis Grammoire

La commune d’aujourd’hui est le résultat de la fusion en 1790 de deux anciennes paroisses de l’Ancien Régime : le Plessys au Gramoire et Foudon. On ignore tout de leur origine. Leur fondation remonte probablement au XIe siècle.

On pense qu’avant l’an mil, des hommes sont venus s’installer ici, dans des clairières de l’immense forêt de Verrière, qui couvrait alors entièrement la région, de Villevêque à Trélazé et jusqu’aux portes d’Angers.

De cette lointaine époque, il ne reste aucun témoignage. Une certitude cependant : chaque petite communauté possédait sa motte féodale pour assurer sa défense. Celle de Foudon, les anciens s’en souviennent encore, a été rasée il y a seulement quelques dizaines d’années.


Les premiers écrits concernant le Plessis-Grammoire apparaissent au XIIe siècle. Il s’agit d’une charte (brûlée à la Révolution) par laquelle en 1109, le comte d’Anjou, Foulques Réchin, accorde la terre du Plessis au grammairien de l’école d’Angers. Cette école était l’équivalent de l’Université aujourd’hui. Et ce grammairien, qui exerçait la fonction de recteur et portait le titre de «maître-école», était un ecclésiastique, chanoine de la cathédrale. Par cette charte, le «maître-école» devenait à la fois seigneur et curé du Plessis. Cela dura jusqu’à la Révolution.

Dans la charte, le nom du Plessis-Grammoire était mentionné en latin : «Plessiacum grammatici», ce qui signifie littéralement "le plessis du grammairien" (un plessis, en vieux français, désigne un lieu fortifié entouré par une palissade).


Les deux villages, Le Plessis et Foudon, situés à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, vont ainsi traverser les siècles, suivre des destins parallèles, pour fusionner et former une seule





Le Plessis-Grammoire est une petite ville française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région des Pays de la Loire. Ses habitants sont appelés les Plessiais et les Plessiaises.










Agrandissement de la mairie prévu







Le clos doreau

Le Clos Doreau était le manoir seigneurial de Foudon.
Il a été bâti à la fin du XVème siècle
Propriété à partir de 1680 de la famille Martineau, il échut à la veille de la révolution à un cousin : Jean-Marie Auguste Trouillet de Bléré, qui devint ainsi Seigneur de Foudon.
archives départementale CICP46 N°1606




Eglise St-Etienne au Plessis-Grammoire





le village de Foudon
















Trois sociétés de boule de fort


près du mail







près du cimetière










à Foudon




Le dernier Seigneur de Foudon :



Jusqu’à la veille de la révolution, s’était maintenu de vieux principe féodal : « nulle terre sans seigneur ». Par le jeu des héritages, Jean-Marie Auguste Trouillet de Bléré devint peu avant 1789, Seigneur de Foudon.

Né à la Bertière du plessis-Grammoire le 27 Mars 1740. Baptisé dans cette paroisse le 26 Avril 1740, après avoir été ondoyé à la naissance,  son père était «  Messire René Nicolas Trouillet Chevalier Seigneur de la Bertière, conseiller du Roy en son parlement de Bretagne ».
la bertière
Lieutenant des vaisseaux du roi ;

Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint louis.

Il mourut sans descendance, le 20 février 1822 dans son hôtel rue du cornet à Angers, hôtel aujourd’hui disparu.

Archives départementales CICP46 n°1606










Les moulins à vent du Plessis et de Foudon - Combien de moulins?

Il fut un temps où les jeunes filles du Plessis et de Foudon pouvaient jeter « leur bonnet par dessus les moulins »...maintenant elles ne peuvent plus le faire car les trois moulins que comptait chaque paroisse ont disparu vers la fin du XIXème et au début XXème siècles (et puis aussi ces demoiselles ne portent plus de bonnet !). Mais ce n’est pas une raison pour oublier ces étonnantes machines qui ont marqué nos paysages pendant si longtemps et dont le rôle était très important. Cette petite étude n’a pas d’autre prétention que de leur rendre hommage ainsi qu’aux hommes qui les ont menés et aussi à tous ceux qui ont utilisé leur service à une époque où la vie était souvent féroce.
Il y avait donc 6 moulins à vent sur le territoire communal, 3 à Foudon et 3 au Plessis-Grammoire. Il s’agissait de moulins dits « à chandelier », modèle de moulin de plaine très courant dans le val d’Authion.
Les moulins du Plessis étaient regroupés aux Dimetières, le plus à l’ouest appartenait à cette date à Monsieur Bardoul René père (moulin dit « des plantes », parcelle A 974). En face et de l’autre coté du chemin, c’était celui de Monsieur Bardoul René fils (parcelle A 917), de ce même coté du chemin mais situé plus au nord celui de Monsieur Lebreton Jean (parcelle A 923).
Ce premier document nous renseigne sur les moulins du Plessis
Anecdotes sur le Plessis et Foudon

Tirées des registres paroissiaux du Plessis ou de Foudon

1631 Le Plessis Grammoire : Année de stérilité. Le 1° jour d’avril le fourmant valoit LXX sols le boisseau, le seigle LXIIII sols et le boisseau d’orge et feubves XLV solz » Relevé dans les registres paroissiaux.

1652 Le Plessis Grammoire : Pillages dans la région « le mercredy jour des Cendres quatorzieme jour de Fevrier, l’eglize du Plessis au Gramoyre fut pillé et tous les meubles rompus et fracassez en la presence de M° Pierre Croquet, curé d’icelle église, tenu de force les armes à la gorge par les troupes allemandes et poullonoises qui estoient venus pour assieger Angers, et ledit jour le presbitère dudit lieu fut pillé, les meubles rompeus et bruslez, les tittres aussy jettez et bruslez. Le jour de la St Mathias et suivant, la Bertiere feut pillée et tous mis en desordre, où la populasse de trois paroisses perdit leur bien, les uns noiez et les autres viollé . Le dernier de fevriezr feut faict un accord avec M Chabot, duc de Rohan, avecq le mareschal d’Ocquincourt, general de la cause pour le Roy et le comte de Quinssé touchant la paix, où il feut aresté que l’armée se retireroit, où ils ruinèrent toute la campagne, vollant toutes les eglises viollant, estropiant et tuant les pauvres gens des champs, faisant mille indignitez aux prestres. Je crois que ça esté un fléau de Dieu pour nos mechancetez . Dieu nous punist quand il luy plaist. » Relevé dans les registres paroissiaux.

1740 Foudon (Plessis-Grammoire)
: "une grande mortalité dans la plus grande partie de l'Anjou...

1740 Foudon : Mauvaises récoltes "Cette année mille sep cent quarante a été facheuse par le derangemens des saisons en son commencement il y a eu une grande mortalité dans la plus grande partie de lanjou tant sur les hommes que sur les animaux, causée par un grand, rude, et long hiver, son printems a ete fort sec et l'annee a ete tardisve, il n'y a point eu de lin d'hyver, peu de chanvre, peu de bled, et le peu quil y a eu etoit de tres mauvaise qualite par les pluies frequantes qui ont tombes dans le tems de la recolte, il y a eu aussi peu de vin qui a eté aussi de tres mauvaise qualite causee par des gellées frequantes et continues qui sont survenues dans le cours de l'automne les raisins ne sont point veneus a leurmathuritte lon a vandangé cette année que le neuf decembre au milieu des neiges et des frimats. cependant le mauvois vin a ete vandu soixante dix et soixante quinse livres la pipe dans cette paroisse, et il a ete presque tout enlevé de tres bonne heure a cause de la disette de vin, il a ete vandu quelque pipe vin du cru de cette paroisse#, enfin au commencement du mois de decembre il y a eu une grande innondation d'eau toutes les rivieres ont etes debordees en un mot il y a eu une des plus grande misere et calamite que depuis long temps lon ait veu dans cette année mille sep cent quarante dieu veille en preserver la posterite d'une pareille. #de restant de l'annee precedente cent soixante livres la pipe" Relevé dans les registres paroissiaux de Foudon (Plessis-Grammoire) 49.

1751 Foudon (Plessis-Grammoire)
: Ouragan et tremblement de terre à Foudon « le 15 mars 1751 est arrivé dans cette province, et dans plusieurs circonvoisines et autres un ouragan si terrible que de memoire d'homme lon en avoit iamais entendu parler d'un semblable le recit que ienfais est aussi véritable que paroistra surprenant ala posterité, ce desastre epouvantable cause par la la foudre des vens opposés les uns aux autres et par un tempete accompagnee d'un tramblement deterre terrible qui sest fait sentir entre onze heure et minuit et a duré iusques à quatre heures un quart, a reveille les plus assoupis, tout le monde son surpris sortoit meme deleurs lits et deleurs maisons croyant tous y perir, en entendant les couvertures des maisons voler en lair tombant par terre une partie des cheminees tomboit tant dans les chambres que dans les rues chacun deploiroit son sort ne sachant ou se mettre enfuite; ily a eu au moins deux cents maisons angers qui ont etes entierement ruine plusieurs eglises delabres tant a angers quala campagne entre autre leglise cathedralle pour la plus grande partie, delabrees plusieurs clochers atantenville qua la campagne abbatues en autre celuy delabars de st nicolas dangers, beaucoup de moulins a vens et a leau emportes, en outre ily a eu bien dudegats dans la campagne de cette province tans sur les maisons eglises champs vignes arbres detoute especes defruits et autres qui etoient dune grosseur prodigieuse ont etes renverse et deracine par leurs rasines pendant presque tous les iours de cette annee ily a eu des pluyes continuelles et abbondantes qui ont cause de grandes innondations qui ont ruines les cultures et les champs et qui ont causes une disette affreuse detoute sorte despece de grains, vins et fruits et foins cequi a cause une grande cherte et arendu les denres nescesaire ala vie de l'homme et des annimaux dun pris dont ily avoit un tres long temps quelon en avoit entendu parler " Relevé dans les registres paroissiaux de Foudon (Plessis-Grammoire) 49.

1794 Angers (Plessis-Grammoire) : Les Frêres Légo sont guillotinés L'un deux, René fut vicaire au Plessis-Grammoire de 1789 à 1789 et une plaque commémorant leur béatification se trouve dans l'église Saint Etienne. René était né le 5 octobre 1764 à la Flèche, son frêre Jean-baptiste naquit le 13 mai 1766 également à la Flèche.
Tous deux furent guillotinés à Angers le 1 janvier 1794. Ils furent béatifiés par le pape Jean-Paul II à Rome le 19 février 1984.

Février 1919 Plessis-Grammoire : Les militaires US quittent le Plessis en train. Arrivé en France par le port du havre le 30 août 1918, puis transporté en train jusqu'à Saint Sylvain d'Anjou, les soldats US furent ventillés sur les communes environnantes et le Plessis-Grammoire reçu le 3ème bataillon.  Les hommes du 71 ème régiment d'artillerie de l'armée des Etats Unis d'Amérique quittent le Plessis-Grammoire en train depuis la gare du Plessis vers Saint Nazaire à 5 heures pour arriver le lendemain tôt dans la matinée. Avant de partir tout a été fait pour répondre aux réclamations soumises par les Français pour les dommages à la propriété et les règlements des comptes personnels. Un groupe de trois officiers resta pendant 24 heures pour traiter les réclamations de dernières minutes. Une fois leur travail fini, ils nous ont rejoints au port d'embarquement. A l'arrivée à Saint Nazaire, le régiment a marché jusqu'au camp d'isolement pour une séjour provisoire. Le Colonel Parsons, l'officier de commandement du camp avait un excellent système par lequel les hommes avaient des quartiers confortables et des repas à heures régulières.

L'histoire du Pin Doré, vieille maison noble située en face de la salle Sainte Cécile, était encore, il y a quelques années, l'ancienne mairie du Plessis-Grammoire. Elle abrite aujourd'hui l'Ecole Municipale de Musique






les vergers de pommiers





















































Le village d'Aigrefoin

Cet ancien village est situé sur les communes du Plessis-Grammoire et de Brain .
Autrefois, il dépendait tout entier de la paroisse de Foudon , le tout relevant de la Seigneurie de Brain.
Il porta successivement les noms :
- Egrefein en 1205
- Egrefeim
- Egrefaim en 1240
- Aerum tenum en 1266
- Esgrefein en 1287.
L'origine du nom AIGREFOIN (mauvais foin) désignant alors un village édifié sur des terres si peu fertiles qu'elles donnent des mauvaises herbes, du mauvais foin.
Du XIIè au XIXè siècle, Aigrefoin fut le plus beau domaine en vignes de l'Hôtel Dieu d'Angers, dont une partie lui avait été donnée par Renaud Leciseur et sa femme Pétronille. D'après le cartulaire (recueil de titres relatifs aux droits temporels d'un monastère, d'une église) de cette communauté, cette dernière posséda de grands biens à Aigrefoin.
(voir GUITTENY J.-L., La seigneurie d'Aigrefoin une seigneurie de l'Hôtel-Dieu Saint-Jean l'Evangéliste d'Angers à la fin de l'Ancien Régime, université d'Angers, maîtrise, 1998)
Ce cartulaire mentionne les faits suivants :
- 1205, Geoffroy de la Haie, près d'Egrefoin, possède de la terre et des bois.
- 1207, Guillaume de Juigné donne aux frères de Saint-Jean, tout ce qu'il possède dans le fief de Foudon
- 1212, Philippe de Remefort reconnaît la donation faite par son père, du lieu de la Bonetière, près d'Egrefein
- 1253, Jean Manseau, Seigneur de la Cyvallière, abandonne aux frères de Saint-Jean toutes ses rentes dans le fief d'Egrefaim
La même année, Guillaume le Maron et sa femme Aveline donnent une maison et des vignes.
- 1270, l'hôpital achète d'autres vignes
- 1280, Amète, femme de Guy de la Possonnière, donne tous les cens (redevance payée par des roturiers à leur Seigneur) qu'elle possédait à Egrefaim
C'est pourquoi l'hôpital, dès cette époque, possédait un domaine très important sur Brain, Foudon et Saint Barthélémy.
Le prieur fit construire à Aigrefoin un manoir pour s'y retirer avec ses serviteurs en temps de vendanges ou de peste, et donner un asile aux religieux convalescents. Ensuite il fit élever, en 1549, une chapelle avec un petit clocher d'ardoises.










la plus grande tarte aux cerises







randonnée de 12km5